Le Zoo d'Amiens est un outil important pour la conservation des espèces menacées et l’avancée des recherches scientifiques. Il permet à chacun de parcourir le monde et d’en apprendre d’avantage sur près de 101 espèces animales, dont certaines directement menacées d’extinction. Mammifères, oiseaux, poissons, amphibiens, reptiles et insectes, le Zoo d'Amiens héberge près de 650 animaux ambassadeurs d'écosystèmes vulnérables.
Les animaux du zoo d’Amiens proviennent pour leur grande majorité d’autres parcs zoologiques européens, ou parfois plus lointains. Les espèces les plus menacées sont transférées dans le cadre de programmes internationaux de sauvegarde, au sein de l’Association Européenne des Zoos et Aquariums (EAZA) sur les recommandations d’un coordinateur.
Une petite minorité d’entre-eux ont une histoire plus sombre. Victimes de braconnage ou détenus illégalement, ils sont saisis par les douanes, et confiés au parc zoologique. Ils sont alors placés en quarantaine sanitaire avant de pouvoir intégrer le zoo.
Afin de ne pas légitimer le trafic animal et les tarifs du commerce illégal, il est d’usage de ne procéder à aucun échange d’argent lors des transferts entre parcs zoologiques. Un ouistiti, ou un lapin peut donc avoir la même valeur qu’un éléphant : 0 € ! Seul le coût du transport reste à la charge du zoo d’accueil.
Toutes les rations alimentaires sont étudiées par un vétérinaire nutritionniste.
Au zoo d’Amiens, cela revient à commander chaque année (jusqu’en 2017) :
7,5 tonnes de graines, granulés, aliments secs
2,25 tonnes de viande
3580 criquets
2520 œufs
9,5 tonnes de poissons
52 tonnes de fruits et légumes
72 tonnes de foin
L'élevage en captivité dans les zoos est une méthode de sauvegarde ex situ de la faune sauvage. L’objectif principal est d’établir une population génétiquement viable, afin de préparer une réintroduction future dans le milieu naturel. Mais ces programmes de réintroduction ne peuvent intervenir que lorsque la population sauvage se stabilise et que la menace d'extinction diminue fortement ou disparait.
Les populations vivant en captivité sont également une assurance de pérennité pour les espèces sauvages en voie d’extinction. Elles interviennent comme dernier recours si la conservation dans le milieu naturel (in situ) est impossible.
Montrer au public ces populations captives a aussi une valeur éducative. Les zoos informent le public sur le statut des espèces menacées, les menaces qui pèsent sur elles et leur environnement, ainsi que les facteurs qui causent ces menaces. Les parcs zoologiques ont donc aussi l’objectif de créer l'intérêt du public pour arrêter et inverser les facteurs qui mettent en péril les écosystèmes et la survie des espèces.
Attention à l’anthropomorphisme, les émotions ressentis par les humains ne sont jamais celles ressenties par les animaux puisque nos besoins ne sont pas les mêmes.
Le bien-être animal est la priorité quotidienne des agents du parc zoologique. Les animaux sont suivis individuellement et quotidiennement par une équipe scientifique expérimentée (éthologues, vétérinaires…), sous le regard des soigneurs animaliers qui veillent chaque jour à ce que leurs besoins soient respectés.
Les lieux de vie sont aménagés de façon à entretenir les capacités naturelles de chaque espèce.
Il n’y a aucun changement pour les animaux lors de la fermeture du zoo en hiver. Le personnel du zoo est présent sur le parc 7 jours sur 7, 365 jours par an.
Selon la température, l’animal aura accès à son enclos extérieur ou non. Ces protocoles d’élevage sont établis au niveau international par les coordinateurs des différents programmes de sauvegarde.
La plupart des animaux sont nés dans des zoos européens. Ils se sont acclimatés aux conditions météorologiques.
Cependant, certaines espèces restent sensibles au climat picard (petits primates, reptiles, amphibiens, certains oiseaux), c'est pouquoi nous disposons d’équipements adaptés à leur mode de vie. Toutes nos installations sont pensées et conçues en fonction des besoins de l’espèce accueillie.